Un homme parle de la fracture de la communauté grecque entre civique et ecclésiastique à Edmonton. Α.Τ.: En 1982, une autre communauté s’est établie, ici à Edmonton, laquelle se nommait «La communauté civile». Avec le nom ‘Communauté canadienne-grecque de Edmonton et des régions’, et dont nous avions établi nous-même ici pour agir comme un organisme parallèle à la communauté ecclésiastique, afin de nous permettre de nous présenter aux autorités canadiennes, pas comme organisation ecclésiastique, mais plutôt culturelle. Malheureusement…les circonstances politiques en Grèce à cette époque ont gravement influencé les Grecs à l’étranger et dans les années ’80…jusqu’en ’83 nous étions divisés. ΕΡ.: Pouvez-vous me dire exactement ce que vous voulez-dire par les circonstances politiques? Α.Τ.: Les changements radicaux de gouvernements en Grèce. De…C'est-à-dire la Grèce avait une tradition de gouvernements du centre-droit et tout à coup, un gouvernement du centre-gauche s’est créé. Ce type de slogans – je me rappelle dans le temps les slogans qui étaient populaires, comme ‘CIAkovos’. ΕΡ.: Ah! J’ai compris! Α.Τ.: Comme ‘CIAkovos’. Et tout ça a traversé l’océan et est venu ici. Edmonton et trois autres communautés au Canada se sont séparés, puisque ceux qui ont été influencés par les circonstances grecques ne voulaient plus s’associer au mécanisme ecclésiastique. ΕΡ.: Mmm. Α.Τ.: Pendant une décennie, la communauté ecclésiastique et la communauté civique n’avaient pas de bonnes relations, et je dis cela diplomatiquement. Des quatre communautés civiques au Canada, seule celle d’Edmonton a survécu. Les autres sont fermées. Les communautés civiques. ΕΡ.: Ils se trouvaient dans quelles villes? Α.Τ.: L’une était à London Ontario, l’autre à Waterloo? Les cas de Vancouver, Toronto et Montréal sont uniques, parce qu’à ces endroits les communautés sont établies par acte de législature (?), alors la situation est très différente. ΕΡ.: Par contre, il y en avait déjà deux. Mais il y avait deux communautés ecclésiastiques. Α.Τ.: Oui. Oui. À cet endroit il n’y a pas de guerre entre les deux. Ici il y avait essentiellement une guerre. Ils allaient au gouvernement et ils disaient [...]. « Eux ils sont [...], pour quelle raison leur donneriez-vous [...]? ». Quinze ans plus tard les choses se sont calmées et une chance que maintenant ils sont calmes. Mais cela ne cesse de créer un problème au cœur de l’unification de l’hellénisme. Ce n’est pas compréhensible de nos jours qu’une des communautés ai une école grecque et que l’autre communauté aie une parallèlement. L’école dans cette communauté-ci, en ce moment a environ cent élèves? Et l’autre communauté a vingt élèves à l’école. Ce n’est pas logique d’avoir deux écoles dans un petit village… ΕΡ.: C’est rare… Α.Τ.: … mais le peuple dit «peu de maisons font un mauvais village». En tout cas, nous devront être contents qu’il y ait un équilibre maintenant. Il n’y a pas de guerre. Pendant les grandes fêtes nationalistes, il y a aussi de la coopération. À un moment donné je crois qu’ils comprendront tous que l’unification est inévitable. ΕΡ.: Mais c’est important cet élément, que la situation politique en Grèce a effectivement semé… Α.Τ.: Oui. ΕΡ.: … des problèmes. Cette situation aurait pu semer des solutions au lieu de problèmes. Α.Τ.: Elle a semé des problèmes. ΕΡ.: Parce que, pardonnez-moi… Α.Τ.: Oui. ΕΡ.: C’était une époque pendant laquelle des grands pas vers la réconciliation nationale en Grèce ont été pris et c’est paradoxal que… Α.Τ.: Précisément! ΕΡ.: ... La réconciliation nationale en Grèce avait comme conséquence la division à l’Edmonton. Α.Τ.: C’est-à-dire, la situation était similaire à celle des années ’20 aux États-Unis, avec les royalistes et les vénizélistes qui se sont presque entre-tués, la situation s’est quasiment reproduise ici. Les gens qui venaient à l’église ne parlaient pas aux personnes qui allaient à la communauté. C’est pour cette raison que je dis que les circonstances se sont calmées maintenant, mais elles étaient surement des créations politiques. La preuve se trouve dans le fait que la plupart des personnes qui étaient les dirigeants, entre guillemets, de la communauté civique dans ce temps, et pendant la prochaine décennie, ont tous, à un moment donné, ramassés leurs effets personnels, et se sont établies en Grèce, bien et somptueusement.