Une femme qui a émigré au Canada pour être femme de ménage décrit comment les employeurs choisissaient les femmes de ménage à la gare de Montréal. Θ.Μ.: Oui. On n’allais pas.. on n’arrivait pas à Halifax de la même manière que tout le monde arrivait. On est partis et ils nous ont tous sortis… Tout le monde était sorti. On est passé par Malte et aussi par les Açores. Le bateau avait pris beaucoup de personnes. Et là où nous sommes arrivés, ils nous ont mis dans le train et nous sommes arrivés à… Saint-Polermi, comme ils l’appelaient, un endroit où il y avait des militaires… des militaires… Et ils nous ont gardé là-bas huit jours. Et des femmes juives sont venues nous chercher. En pointant du doigt. (Rires) Celles qu’elles voulaient. ΕΡ.: Et, comment savaient-elles qui elles voulaient ? Θ.Μ.: Eh, elles regardaient nos visages (Rires). Notre beauté. (Rires) Je ne sais pas. (Rires) Elles regardaient notre beauté. Elles choisissaient. Une disait « Je veux elle ! Je veux elle ! ». Et nous allions en tant que femme de ménage, disons, à la maison.