ΕΡ.: Vous…au vu de tout ce que vous dîtes, comment vous sentez-vous ? Car vous avez vécu cinquante et un ans ici, vingt ans en Grèce et vous me dîtes ce que la Grèce vous a offert et ce que le Canada vous a offert. Comment vous sentez-vous ? Vous sentez-vous grec ou canadien ? Ε.M.: Grec d’abord et ensuite canadien. Je me sens les deux. Greco-canadien je dirais. ΕΡ.: Votre cœur est déchiré. Ε.M.: Oui. Le cœur partagé. Un amour, comment est-ce qu’on appellerait ça ? J’aimerai utiliser une comparaison. Deux amours, grands amours dans un cœur. Je ne peux pas les différencier. Je vais en Grèce, le Canada me manque. Je vais au Canada, la Grèce me manque. J’ai deux cultures. Je veux la culture de la Grèce, je veux la canadienne aussi, je la veux aussi. Par exemple, je veux célébrer l’Action de grâce, je veux célébrer le 24 juin la Saint Jean Baptiste, je veux célébrer le 1er juillet quand le Canada le célèbre. Je célèbre aussi sans aucun doute le 25 mars la parade. On y est même allé à la parade avec -27°. « N’allons-nous pas parader » ? Ça c’est… deux amours dans un cœur. Je vous le dit.