Une femme raconte qu’elle a épousé un canadien et parle de la réaction de sa mère. ΕΡ.: D’accord. Votre mari n’est pas grec. Π.Π.: Non. ΕΡ.: Oui. Π.Π.: Il est canadien. ΕΡ.: Est-ce que ça a été simple pour vous, ou est-ce que votre famille s’y opposait ? Π.Π.: Ah, je ne sais pas. Dès que j’ai fini le collège, ma mère m’a dit que des femmes grecques étaient venues et avaient proposé à ma mère de me marier à leur frère. ΕΡ.: Oui. Π.Π.: Soit A ou B. C’est bon. Mais ma mère a dit que j’avais 18 ans. Elle a dit : « Non, Panagiota doit aller à l’université ». Et ces femmes lui ont dit : « Si vous laissez Panagiota aller à l’université, vous allez la perdre ». Et ma mère ne semblait pas y croire, parce que Panagiota était une bonne fille, mais à la fin, moi, mon frère Kostas, Euthymios, Makis et Maria, on a tous épousé des étrangers. Ma sœur Eleutheria a épousé un grec. Et ma mère a dit souvent « Je suis allée au Canada et j’ai perdu ma famille ». Elle ne le disait pas avec un ton sérieux, mais elle le disait quand même. Ça veut dire que ça la dérangeait d’une manière. ΕΡ.: Comment est-ce que vous occupiez de la famille ? C’était une famille… n’était-ce pas difficile ? Votre mari était-il anglican ? Π.Π.: Oui. ΕΡ.: C’était une famille qui était dans les deux Églises, ou juste celle anglicane ? Π.Π.: Oh, non. Mon mari est catholique. Donc, quand on s’est marié, on s’est marié dans une église catholique.