B.W.M.: J’avais huit heures. Les quatre premières heures, de huit heures à minuit, je lisais les nouvelles ou je prenais des grecs…des anglophones euh stations radiophoniques, et je faisais un petit résumé des nouvelles. Ensuite, le Consulat grec nous donnait à chaque jour sept-huit minutes des nouvelles grecques et je finissais la soirée, je ne sais pas, vers minuit et quart, et par la suite, pendant les quatre prochaines heures je travaillais au studio où je jouais de la musique. Et là j’ai découvert la musique grecque parce que jusqu’à ce moment, imaginez j’avais vingt-et-un an à l’époque, pour moi la musique c’était Pink Floyd, Led Zeppelin…eux ils étaient rock progressif et je ne savais rien de la musique grecque et petit à petit j’ai aussi découvert la musique grecque pendant ces quatre heures de travail. Et plusieurs, plusieurs…membres qui écoutaient la station de la communauté m’appelaient, ils savaient qui j’étais… « Petite Marina » ils m’appelaient parce que à chaque fois que les nouvelles se terminaient, le microphone sonnait « Marina Vlachopoulou » et ils savaient que commençait le temps de musique, les prochaines quatre heures, ils m’appelaient « Euh petite Marina, peux-tu jouer cette chanson avec Dalaras, ou cette chanson avec Haris Alexiou. » Je ne sais pas, « La Grèce nous manque, nous avons de la nostalgie » et petit à petit j’ai découvert la musique grecque, et à travers les chansons qu’ils demandaient et toutes ces personnes que je ne connaissais pas mais qui me connaissaient parce que j’étais la voix de la Grèce.