Rembourser le « cadeau »

Un homme décrit son travail de mécanicien automobile et les difficultés qu’il a rencontrées à cause de la barrière de la langue.
Σ.Β.: Je savais plus ou moins comment s’appelaient les pièces détachées. Au début on m’a fait passer un test. Pour voir… si je connaissais mon travail ou si je mentais! Et après réflexion, l’allemand était plutôt un sous-chef… à l’intérieur… pendant que le directeur était au bureau. Il voyait maintenant que je connaissais ce travail, il venait, m’amenait. Je conduisais la voiture. Chaque voiture avait une place. On collait l’ordre de travail sur la fenêtre, Comme ça à chaque réparation, on pouvait le voir et le lire! Pour moi c’était des pâtes de mouches (Rires). Mais l’allemand venait et me disait « Ramasse-le, un peu d’huile de coude » « Pssh, pssh ». « Allez », dis-je « Le graissage ». Les huiles, le graissage !
ΕΡ.: Oui!
Σ.Β.: Vérifie les freins. Maintenant, tous les mécaniciens devaient avoir leur propres outils.
ΕΡ.: Oui!
Σ.Β.: L’après-midi, je prenais des outils par-ci par-là, l’après-midi je vois l’allemand, il m’apporte une boîte avec tous les outils. Il me dit : « C’est un cadeau pour toi » et me dit « Commence bien ». Eh, et peu à peu après deux mois j’ai compris le personnage, comment ils écrivaient. Huiler les chaînes, vérifier les freins, tout ça. Et après, après avoir acheté mes propres outils, les indispensables, j’ai quitté ce secteur et je suis allé là où il y avait de meilleurs mécaniciens ! Là-bas je travaillais, non seulement pour moi-même, mais pour l’entreprise aussi. Car, comme qu’il m’avait offert un job, sans savoir parler, sans rien, j’étais content. Je voulais donner en retour à l’entreprise. Et quand j’ai quitté l’entreprise, ils m’ont offert un très grand disque, en argent, en argent pur, et tout le monde a signé dessus, quand j’ai commencé et quand j’ai fini.
ΕΡ.: Oui, eh?
Σ.Β.: Oui!
ΕΡ.: Très touchant!
Σ.Β.: Oui! J’ai travaillé comme si c’était le mien, et étranger!