Άρθρο από την εφημερίδα Le Devoir. «Une garderie bilingue pour les enfants
grecs du Mile-End», 22/2/1971.
Une garderie billingue pour les enfants grecs du Mile-End
Deux garderies de jour ont ouvert leurs portes en l'espace de trois
semaines
à quelques pâtés de maisons d'intervalle rue Jeanne Mance. N'est-ce pas la
preuve d'un besoin réel pour des garderies à Montréal?
Pis encore, les cadres de la garderie de jour, projet conjoint de la YMCA de
Montréal et de la Family
Service Association, qui ouvrait officiellement ses portes pour les enfants
d'immigrants grecs, étaient remplis quatre jours à
peine après l'annonce parue dans le bulletin du quartier et sur les ondes
radiophoniques de deux émissions en langue grecque.
La garderie, située au 5561 rue Jeanne Mance, dans un quartier à loyer modique
avec une forte
concentration d'immigrants grecs nouvellement arrivés au Québec, loge dans une
ancienne résidence des Pères Jésuites.
Pouvant accueillir quarante-deux enfants de 3 à 5 ans, dont le père et la mère
doivent travailler pour joindre les deux bouts,
la garderie est ouverte dès 7h du matin jusqu'à 18h. Les enfants y reçoivent
le petit déjeuner, le lunch, le goûter du matin et de
l'après-midi, en plus de bénéficier d'un programme d'activités spécialement
conçu pour chaque groupe d'âge. Les parents payent $30 pour
le premier enfant et $10 pour chacun des autres enfants d'une même famille.
Au départ, nous dit Mlle Barbara Katadolis, animatrice sociale qui travaille
depuis plus d'un an à la mise sur pied du projet,
la garderie sera financée par des dons venant de fondations. À compter du mois
de mars, nous recevrons en outre un per diem du gouvernement fédéral.
Le personnel responsable des enfants compte cinq membres, parlant tous au
moins deux langues: le grec, plus l'anglais et le français.
Deux sont des professeurs de formation, une est infirmière grecque
nouvellement arrivée au pays et qui ne peut encore exercer sa profession.
Les deux autres ont une grande expérience des enfants, ayant déjà travaillé
dans des garderies.
Plusieurs des enfants qui fréquentent la nouvelle garderie ne parlent que leur
langue maternelle: un des objectifs des promoteurs du
projet est d'enseigner à ces enfants les deux langues officielles du pays.
L'accent sera mis sur le français, nous dit Barbara Katadolis. Les enfants,
d'ailleurs, apprennent plus facilement le français que l'anglais.
C'est le plus rapproché de la culture grecque.
La garderie espère se procurer du matériel audio-visuel pour l'enseignement
des langues.
Actuellement, la garderie reste un projet conjoint de la YMCA et de la Family
Services Association.
Mais nous souhaitons, nous dit Barbara, que d'ici un an et demi à deux ans,
les parents prennent en mains l'administration de leur garderie.
Nous élaborons actuellement des structures visant à intégrer le plus possible
de Grecs au milieu québécois. C'est en travaillant à la base que nous y
parviendrons.