Claims International Ladies' Garment workers' Union, p. 4. Source: Greek-canadian press
« Ils travaillaient comme des machines »
Une femme décrit sa première expérience professionnelle dans les usines. Π.Ε.: Je travaillais dans une usine, j’allais à l’usine. Mon beau-frère avait une copine de Sparte et on vivait tous dans le même… il avait un appartement et on louait une chambre, je louais une chambre avec… et avec la copine de mon beau-frère on était dans une maison et elle m’emmenait à l’usine… on fabriquait des blouses. Je ne travaillais pas à la machine, je… j’étais au pliage. Oui, je pliais des blouses. Il y avait une superviseuse allemande, je me souviens, qui m’avait montré comment faire. Une femme très gentille et une autre femme grecque de Sparte que je connais toujours et avec qui je suis toujours amie. Je les ai rencontrées le premier jour où j’y suis allée. Mais c’était assez difficile le premier jour bien sûr, je ne connaissais pas le chemin, mon mari m’a emmenée, l’usine n’était pas très loin, il m’a emmené là-bas et comme j’étais près des fers à repasser qui faisaient de la vapeur, de la vapeur sortait et me dérangeait et j’ai dit : « Ici ils travaillent comme des machines, ils ne vont même pas aux toilettes, ils ne boivent pas d’eau » car je n’avais jamais travaillé dans un endroit comme ça auparavant. J’ai eu un malaise, ils m’ont rattrapée et donc ce jour je me suis sentie comme si je ne connaissais rien, ils m’ont montré mais c’était… j’avais la pression et j’ai fini par m’évanouir. Et ils m’ont dit, on m’a apporté de l’eau, on m’a dit, j’ai demandé où étaient les toilettes… Je pouvais y aller mais je ne savais pas où elles étaient car je voyais tout le monde travailler comme des machines, pour cette raison je dis parfois quand les gens se plaignent en Grèce de travailler dur « On travaille vraiment dur ici »…