Return to Greece Papoutsis photo album. Source: Immigrec
Retourne d’où tu viens
Oui, car quand on grandit, là où l’on est né, là où on a habité, et là où on trouve sa place, c’est difficile d’oublier ça, c’est dans notre ADN, c’est dans notre sang. On voit même des enfants, qui ne sont pas nés là-bas et qui sont toujours attirés par la Grèce. Vous pouvez me dire, je suis canadien, j’aime le Canada, je le soutiens du mieux que je peux, mais je suis aussi grec et ma patrie est ma patrie et ce sera toujours important pour moi. Bref, donc nous avons décidé d’aller en Grèce en ’82. À un moment en ’82 je voulais voir, avant d’ouvrir et de faire quoi que ce soit sur l’île, je voulais voir si je pouvais en effet rester ici et si c’était quelque chose que mes enfants allaient pouvoir faire, et nous sommes donc restés deux étés et un hiver. Je travaillais pendant deux ans comme guide sur l’île, des excursions d’un jour sur des îles pour voir des sites archéologiques. ΕΡ.: Et qu’avez-vous pensé de ce travail quand vous êtes rentré? Φ.Τ.: C’était facile parce que mon anglais était très bon, je parlais couramment. Sur l’île, à cause du tourisme, ils avaient besoin de personnes qui parlaient la langue et qui pouvaient alimenter le tourisme anglais. Donc, c’était facile pour moi de prendre des cours et d’apprendre l’histoire que je connaissais en quelque sorte mais pas assez pour être un guide touristique pour le groupe qui me donnait les bureaux. À un moment pendant le deuxième été, j’ai compris que ce n’était pas facile de survivre en Grèce, parce que même si j’avais seulement vécu dix ans au Canada, quand je suis revenu on avait déjà acquis une mentalité différente de celle présente là où nous vivions. Je n’aimais pas voir mes enfants grandir avec une mentalité complètement différente de celle où nous vivions et j’imaginais le futur de nos enfants difficile, c’est tout.