Dans l’extrait, la disparition du grec est prédite dans les vingt prochaines années, puisque la deuxième génération d’immigrants n’encourage pas leurs enfants de fréquenter des écoles grecques ou de parler le grec à la maison.
RES.: Pensez-vous que la conservation de la langue grecque de nos jours à Montréal est importante pour nous? AN.: Pour nous, les aînés, oui. Nos enfants ont une opinion différente, malheureusement. Mais pour nous.Mais combien d’années de plus allons-nous vivre, nous les plus vieux? C’est pour cette raison que je voudrais que notre langue survive à l’étranger, vu que quand nous allons décéder, nous les vieux, petit à petit, le grec disparaîtra complètement de l’étranger. Très peu… très peu d’enfants, que je connaisse, à l’âge de mes enfants envoient leurs enfants à l’école grecque. Et dans le cas où ils le font, à la maison ils parlent en anglais. Moi, quand mes enfants étaient jeunes, je leur interdisais, moi et leur père, de parler une autre langue à la maison à part le grec. Et de cette façon ils ont appris à parler couramment. Malheureusement, maintenant, j’estime qu’en vingt-vingt-cinq ans nous n’entendions plus un mot de grecque à l’étranger. Ici, au moins. En Ontario, la situation est pire. Ils ne parlent pas le grec ni à la maison, ni dans les magasins.