Une femme parle des attentes qu’elle et d’autres grecs partageaient quant à l’immigration vers le Canda. Ε.Μ.: Au début, la plupart des gens dont je connaissais l’objectif, avait pour but de gagner de l’argent pour retourner en Grèce. Je n’avais pas la même vision. Je suis venue dans un pays, avec mes enfants, ma femme, et je devais y faire ma vie et y habiter. Je connaissais une femme, il y a dix ans, elle est décédée maintenant, qui un jour m’a dit qu’il n’y avait pas de lune au Canada car du travail elle rentrait directement chez elle, et inversement, sans rien voir. Elle n’a pas connu la vie là-bas, elle est venue, a déménagé, émigré, est morte, sans savoir ce qu’était la vie, et je pense que cette histoire m’a donné du savoir, quelque chose de spécial. Et pour moi ce n’est pas une façon de vivre, je lui ai dit que le Canada avait une lune, tout comme en Grèce, et que les étoiles y sont, qu’elles ne sont pas parties, mais qu’il faut les chercher pour les trouver.