“Le grec comme langue maternelle” Un article dans le journal Ellinokanadiko Vima annonce que 38.295 immigrants à Montréal declarent le grec comme langue maternelle, 11/05/1973. Source: La presse Canadienne-grecque
Le grec dans le système d’éducation multilingue au Canada
Catherine Liberis fait un reportage sur quelques réalisations du système éducatif canadien multilingue par rapport à la langue grecque.
C.L.: Alors, nous sommes retournés à Montréal et j’ai commencé à enseigner dans une école grecque, celui du samedi, de la communauté grecque de Montréal, jusqu’en 1989. Ensuite, j’étais devenue la directrice de l’école des Archanges de la communauté grecque, l’école des Archanges de Michael et Gabriel, ok? Alors, nous avons créé un programme de formation pour les enseignants de la langue grecque à l’Université de Montréal avec M. Bouchard. Vous connaissez M. Bouchard, le professeur? Il est encore là. Oui, et nous avons créé un programme afin d’offrir une formation pour les professeurs ici, qui enseignaient dans les écoles du samedi. Nous garantissions les 4 crédits pour les élèves du programme grec, et nous promotions, en coopération avec le Ministère de l’Immigration pour les adultes, l’apprentissage de la langue française pour les parents, puisqu’ils vivent ici, au Québec, et ils doivent connaître le français. Nous avions traduits pour les parents les règles de l’école du jour où allaient leurs enfants, puisqu’ils ne comprenaient pas les règlements qui étaient tous écrits en français. Par exemple, la phrase «mettre l’enfant dans l’oasis», signifiait une punition pour l’enfant, mais eux ils comprenaient d’autres choses. Alors, nous – le comité scolaire – avons décidé d’aider les parents, de les aider et d’organiser des conférences avec eux; nous leurs expliquons tout en grec pour qu’ils comprennent mieux. Nous avons instauré des cours d’été pour les étudiants, des camps d’été. J’ai écrit un document sur … sur la façon d’utiliser le journal dans la classe, en coopération avec le Ministère de l’Éducation du Québec. Nous l’avons fait afin de permettre aux élèves d’utiliser et de commencer à écrire en langue commune. Pour qu’ils comprennent et pour qu’ils puissent faire les choses simples à l’écrit. Nous avons observé que si les parents ne parlent pas la langue, ils ne peuvent pas aider leurs enfants avec leurs travaux scolaires. Ils ne peuvent pas superviser les enfants et les aider. Les parents éprouvent des difficultés eux-mêmes au travail, et maintenant que la communauté a grandi et qu’ils ont vieilli, ils ne peuvent pas utiliser le système de la santé puisqu’ils se trouvent dans l’incapacité de communiquer. Et, nous avons essayé. Et le Ministère de l’Éducation offrait cette opportunité aux personnes qui étaient venus, il y a plusieurs années, mais qui n’ont pas pris des cours de français ni d’anglais, qui leur permettraient de suivre et avoir une communication de base avec les services sociaux, et tout autre dont ils auraient besoin.