Grèce années 1940-1970

Suite à la Seconde Guerre mondiale, la Grèce a connu la deuxième vague migratoire de son histoire. Le pays avait été complètement ruiné par dix ans de guerre (La Seconde Guerre mondiale 1940-1945 et la Guerre Civile 1946-1949). La campagne pouvait à peine supporter les villageois. Les efforts de reconstruction ont débuté en 1951, par contre cette dernière était déjà commencée ailleurs dans le monde, et les opportunités pour les migrants se présentaient de plus en plus rapidement. Des États membres du Commonwealth, comme le Canada et l’Australie, étaient à la recherche de main d’œuvre « blanche » et ouvraient leurs portes aux Grecs et aux Italiens. La majorité des 50,000 Grecs, qui ont migré entre 1946 et 1954 sont allés à ces deux pays. L’immigration a explosé dans les prochaines années, dû à un mélange de facteurs d’attraction et de répulsion. Suite à la Guerre, les économies occidentales en plein essor avaient déjà absorbé leurs vétérans de guerre, et nécessitaient de main d’œuvre supplémentaire. L’Allemagne, en particulier, qui faisait face à un évident manque de main d’œuvre, a absorbé 600,000 des 1.1 millions de Grecs qui ont migré entre 1945 et 1971. Le reste est allé en Australie, aux États-Unis et au Canada. De 1945 à 1971, approximativement 108,000 Grecs sont arrivés au Canada. Ceci se produisait puisque, durant la même période, en Grèce, l’exode rurale et le faible niveau de vie poussaient les gens à devenir mobiles à la recherche d’une meilleure vie. L’augmentation du nombre de jeunes dans les années de « baby-boom » suite à la Guerre fut aussi un facteur. Fascinés par le Rêve Américain, devenu populaire par les nouveaux médias, et la culture de consommation émergeante, tout en étant confrontés par le conservatisme et la rigidité hiérarchique de la société de leur époque, ils étaient à la quête d’une voie d’évasion. Après 1967, et l’établissement d’une dictature militaire, des réfugiés politiques se sont aussi joints à cette évasion de la Grèce.